Les transitions politiques et les réformes institutionnelles entreprises depuis les années 1990 en Afrique francophone ont ouvert un vaste chantier de consolidation de la démocratie et de l’État de droit. Cependant, la fragilité des institutions, la faiblesse du contrôle parlementaire, la faible participation citoyenne et la gouvernance parfois défaillante compromettent encore la légitimité et l’efficacité des régimes démocratiques.
Dans un contexte où les parlements, les cours constitutionnelles, les collectivités territoriales et les institutions de contrôle doivent jouer un rôle moteur dans la consolidation démocratique, la formation de cadres de haut niveau capables de comprendre, d’évaluer et de renforcer les institutions démocratiques s’impose comme une priorité stratégique.
C’est dans cette perspective que l’Institut Supérieur d’Études Parlementaires (ISEP), en partenariat avec l’Université Senghor à Alexandrie, a décidé de mettre en place un Master professionnel en Droit et gestion des organes démocratiques de l’État. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des engagements africains et internationaux en matière de gouvernance, notamment la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (2007), l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ainsi que les Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’ODD 16 relatif à la paix, la justice et à des institutions efficaces.
Le programme vise à doter les administrations publiques, les parlements, les organisations régionales, les institutions de la société civile et les médias de professionnels compétents en matière de gouvernance démocratique, de leadership institutionnel et de redevabilité publique.
Depuis 2013, l’Université Senghor, université internationale au service du développement africain, délocalise un ensemble de formations professionnelles diplômantes sur le terrain, dans 16 pays, principalement africains*, dont en particulier sur son Campus Senghor en République Démocratique du Congo. La formation dans le domaine de la gestion et du management est précisément au cœur de ses compétences.
Ces « Campus Senghor » sont conçus pour favoriser l’employabilité rapide et opérationnelle des cadres africains, en réponse aux besoins réels du continent africain exprimés par les acteurs professionnels. C’est pourquoi ces filières spécialisées font appel à l’expertise professionnelle et aux ressources professorales internationales, régionales et locales.
Les auditeurs sont majoritairement des professionnels en activité. Cette formule souple permet, en cours du soir, à un nombre décuplé de responsables des secteurs privé et public ou de la société civile d’accéder à des formations de haut niveau international, adaptées aux réalités du terrain et ce, sans quitter leur environnement professionnel.
Le Campus Senghor en RDC délivre le Master 2 "Pilotage et évaluation des politiques publiques" au même niveau d'excellence internationale qu'au siège à Alexandrie (Égypte). Il bénéficie des mêmes approches innovantes et est sanctionné par le même diplôme de "Master en Développement" de l’Université Senghor (cf. "Les Campus Senghor : D'Alexandrie à Kinshasa").
* Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Hongrie, Madagascar, Maroc, RDC, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie, Vietnam.
L’objectif général du programme est de renforcer les capacités institutionnelles et humaines nécessaires à la consolidation de la démocratie et à la gouvernance efficace des institutions publiques en Afrique francophone.
Plus spécifiquement, il s’agit de permettre aux auditeurs :
d’acquérir des compétences analytiques et pratiques en matière de gouvernance institutionnelle, parlementaire et constitutionnelle ;
de maîtriser les outils de pilotage, de suivi et d’évaluation des politiques publiques démocratiques ;
de développer des aptitudes au leadership éthique, à la communication institutionnelle et au dialogue politique ;
de renforcer leurs capacités en matière de réformes institutionnelles, de transparence et de redevabilité publique;
de promouvoir la culture démocratique et la participation citoyenne dans les processus décisionnels.
Plus spécifiquement, il s’agit de permettre aux auditeurs :
d’acquérir des compétences analytiques et pratiques en matière de gouvernance institutionnelle, parlementaire et constitutionnelle ;
de maîtriser les outils de pilotage, de suivi et d’évaluation des politiques publiques démocratiques ;
de développer des aptitudes au leadership éthique, à la communication institutionnelle et au dialogue politique ;
de renforcer leurs capacités en matière de réformes institutionnelles, de transparence et de redevabilité publique;
de promouvoir la culture démocratique et la participation citoyenne dans les processus décisionnels.
Ce Master 2 s’adresse principalement aux cadres, fonctionnaires et collaborateurs exerçant dans :
l’administration publique congolaise (ministères, cellules des projets et programmes, services déconcentrés, provinces...),
les institutions de l’État congolais (Primature, Vice-Primatures, Ministères, Parlements national et régionaux, Conseil constitutionnel, la Haute Cour, la Cour de Justice de la République ainsi que le Conseil économique et social...),
ainsi que dans :
les organisations et bailleurs internationaux,
les ONG,
les cabinets de consultants (évaluation, notation, études de projets),
etc.
Les auditeurs sont amenés à devenir des professionnels de haut niveau polyvalents, conjuguant connaissance approfondie et bonnes pratiques.
Dès la fin de la formation, les auditeurs sont directement opérationnels.
Connaître et appliquer les méthodes appropriées de pilotage et d'évaluation de politique publique ;
Gérer et motiver efficacement les ressources humaines pour s’assurer de leur engagement ;
Connaître et appliquer les instruments modernes de conception, de mise en œuvre et d’évaluation de programmes et/politiques publics ;
Orienter les organisations publiques et les collectivités locales dans la mise en œuvre et l’évaluation des politiques visant le développement et l’innovation ;
Analyser le rôle et la logique des actions de l’État en Afrique ;
Acquérir les outils professionnels nécessaires et les méthodes de travail pour s'adapter au mieux aux diverses situations ;
Renforcer ses compétences pour mettre en œuvre des politiques et des plans d'actions opérationnels.
Catégorie 1 (Bac+4) :
Diplôme ou équivalent de niveau Bac+4 délivré par une institution reconnue ;
Le diplôme doit être dans un domaine correspondant à la spécialité ;
Validation obligatoire du TAMUS (Test d’Aptitude aux Masters de l’Université Senghor).
Catégorie 2 (Bac + 3) :
Diplôme équivalent au niveau bac+3 délivré par une institution reconnue ;
Validation des acquis professionnels et personnels (VAPP) à partir de trois ans d’expérience dûment justifiée par l’un des documents suivants : certificat de travail, attestation d’employeur, attestation de service, lien de nomination, contrat de travail, lettre de recommandation, etc. ;
Pour les deux catégories :
Les candidats doivent s’assurer eux-mêmes (ou leurs employeurs) du financement de leur formation
L'inscription définitive des candidats préadmis pédagogiquement est conditionnée au versement de la première tranche des frais de scolarité, conformément aux modalités précisées dans l'avis d'admission.
Le paiement de la première tranche des frais de scolarité par les candidats confirme l’inscription définitive des candidats pré-admis (cf. Frais d’inscription).
Validation obligatoire du TAMUS
A- Qu’est-ce que le TAMUS ?
Le test d’aptitude des masters de l'Université Senghor (TAMUS) est une évaluation standardisée conçue pour mesurer le potentiel des candidats ou leurs compétences, la détection des ressources intellectuelles en gestation ainsi que l’évaluation des connaissances académiques ainsi que les aptitudes intellectuelles des candidats.
B- Les objectifs du TAMUS
Évaluer les aptitudes académiques et professionnelles des candidats.
Apprécier la capacité de raisonnement, d'analyse et de synthèse.
Mesurer la maîtrise de l'expression écrite et la rigueur de l'argumentation.
Identifier les candidats présentant un fort potentiel d'engagement et d'évolution.
C- Structure du TAMUS
Le test est structuré en trois parties :
Partie A : 20 questions sur la culture générale avec une pondération de 30 %
Partie B : 20 questions sur le management de projet avec une pondération de 60 %
Partie C : 5 questions sur la spécialité du Master choisi avec une pondération de 10 %
D- Format du TAMUS
Un test en ligne qui se déroule sur la plateforme exam.net. Il est constitué d’un ensemble de 45 questions à choix multiples et/ou questions ouvertes . Vous disposerez d’une heure et 15 minutes (soit 75 minutes au total) pour le test lui-même, auxquelles s'ajoutent 10 minutes supplémentaires pour la connexion et l'installation.
E- Les catégories de sélection au TAMUS
Catégorie 1 : Admis sans condition : ≥ 16/20
Catégorie 2 : Admis avec réserves : ≥ 13/20
Catégorie 3 : Admis sous suivi (avec entretien) : ≥ 10/20
Catégorie 4 : Non admis – Repassage recommandé : <10/20
Le TAMUS est payant pour un montant de 100 euros.
La formation repose sur une pédagogie interactive, participative et professionnalisante, mobilisant :
des syllabus détaillés pour chaque cours ;
des études de cas réels issus des contextes africains ;
des jeux de rôles et simulations parlementaires ;
des conférences de grands témoins (anciens ministres, parlementaires, experts internationaux) ;
l’usage d’une plateforme numérique pour les ressources et le suivi (Moodle) ;
des travaux de groupe et mémoires appliqués répondant à des problématiques institutionnelles concrètes.
Qu'ils se déroulent en format présentiel ou distanciel, tous les enseignements s'appuient sur un travail personnel des auditeurs à travers l'utilisation d'une plate-forme numérique d'apprentissage à distance sur laquelle des ressources sont déposées par les enseignants préalablement au cours. Pour accéder au cours interactif avec l'enseignant, les auditeurs doivent, au préalable et obligatoirement, passer un QCM (badge) justifiant qu'ils auront bien consulté et assimilé ces ressources.
La formation repose sur une pédagogie interactive, participative et professionnalisante, mobilisant :
des syllabus détaillés pour chaque cours ;
des études de cas réels issus des contextes africains ;
des jeux de rôles et simulations parlementaires ;
des conférences de grands témoins (anciens ministres, parlementaires, experts internationaux) ;
l’usage d’une plateforme numérique pour les ressources et le suivi (Moodle) ;
des travaux de groupe et mémoires appliqués répondant à des problématiques institutionnelles concrètes.
Programme des enseignements
Le Master totalise 60 crédits ECTS, conformément au système LMD. La charge de travail inclut les heures de cours et le travail personnel. Le mémoire est préparé et soutenu après les enseignements.
Maquette prévisionnelle du Master 2
Parcours Compétences transversales – 6 crédits
Activités Para-académiques 2-Crédits
Gestion axée sur les résultats et suivi-évaluation des politiques publiques (4 crédits)
Parcours Gouvernance et institutions – 20 crédits
Théories et pratiques de la gouvernance démocratique (3 crédits)
Systèmes politiques et constitutions africaines comparées (3 crédits)
Rôle et fonctionnement des parlements africains (4 crédits)
Gouvernance locale et décentralisation (4 crédits)
Institutions de contrôle et de redevabilité publique (3 crédits)
Gouvernance électorale et participation citoyenne (3 crédits)
Parcours Politiques publiques et développement – 12 crédits
Pilotage et évaluation des politiques publiques (3 crédits)
Finances publiques et budget-programme (2 crédits)
Paix, sécurité et gouvernance démocratique (3 crédits)
Politiques sectorielles et intégration régionale (4 crédits)
Parcours Mémoire professionnel – 20 crédits
Le parcours mémoire est structuré en quatre modules complémentaires de 20 heures chacun, visant l’acquisition progressive des compétences de recherche et d’analyse nécessaires à la réalisation d’un travail de fin de master appliqué aux réalités institutionnelles africaines :
Partie conceptuelle (4 crédits) : Fondements théoriques et cadres d’analyse de la gouvernance démocratique ;
Partie méthodologique (4 crédits) : Méthodes de recherche, collecte et traitement des données qualitatives et quantitatives ;
Partie empirique (6 crédits) : Études de cas, enquêtes institutionnelles et terrain professionnel ;
Projet de spécialité et soutenance (6 crédits) : Application pratique, rédaction et défense du mémoire devant un jury académique.
Total général : 60 crédits ECTS
Le parcours mémoire est structuré en quatre modules complémentaires de 20 heures chacun, visant l’acquisition progressive des compétences de recherche et d’analyse nécessaires à la réalisation d’un travail de fin de master appliqué aux réalités institutionnelles africaines :
Partie conceptuelle (4 crédits) : Fondements théoriques et cadres d’analyse de la gouvernance démocratique ;
Partie méthodologique (4 crédits) : Méthodes de recherche, collecte et traitement des données qualitatives et quantitatives ;
Partie empirique (6 crédits) : Études de cas, enquêtes institutionnelles et terrain professionnel ;
Projet de spécialité et soutenance (6 crédits) : Application pratique, rédaction et défense du mémoire devant un jury académique.
Total général : 60 crédits ECTS
La durée de formation est de deux (02) semestres s'étalant sur 18 mois.
Les cours se déroulent à Kinshasa, dans les locaux mis à disposition de l'ISEP.
Les droits d’inscription s’élèvent à 3 400 $ US pour les candidats réglant la totalité en une seule fois, et à 3 600 $ US pour les candidats choisissant le paiement en trois tranches :
1 700 $ US à l’admission,
1 000 $ US en fin avril,
900 $ US en fin juillet.
Le défaut de règlement de la totalité des droits d’inscription à l’admission (ou du montant de la première tranche en cas de règlement en trois échéances) empêche l’inscription définitive au master.
Pour tous les auditeurs (notamment des autres pays), tous les autres frais (incluant notamment les frais de visa, voyage, logement, restauration, assurances, etc. pendant la durée de la formation) sont à leur charge.
Aucune somme encaissée n'est remboursable.
Les candidats doivent s’inscrire sur la plateforme de candidatures en ligne, ouverte sur le site de l’université Senghor.
Ils doivent y déposer le dossier de candidature qu’ils auront rempli et obligatoirement complété sur internet par les documents suivants :
Curriculum Vitae (CV)
Lettre de motivation
Photocopie légalisée du diplôme
Les originaux de ces documents seront demandés en cas d’admission et devront être impérativement déposés avant l’inscription définitive auprès de M. David MUKULU, Coordonnateur de la formation.
Les candidat(e)s ne pouvant justifier que d'un diplôme validé de niveau Bac+3 (et non Bac+4), mais ayant exercé pendant au moins 3 ans des responsabilités professionnelles significatives dans l'un des domaines couverts par le master, peuvent demander une validation de leurs acquis professionnels et personnels (VAPP) leur permettant d'être admis à candidater en compensant l'année d'étude manquante par leur expérience professionnelle.
À cet effet, les candidat(e)s doivent :
1°- déposer leur dossier de candidature sur la plate forme en ligne,
2° - indiquer le niveau "bac+3" validé,
3° - compléter, la rubrique spécifique de demande de validation des acquis personnels et professionnels qui s'ouvrira automatiquement lorsque le candidat aura indiqué son niveau bac+3 validé
4° - déposer un ensemble de justificatifs comme demandé, dont notamment les attestations officielles d'emploi indiquant les fonctions exercées et les périodes détaillées.
Les dossiers de candidatures ne justifiant pas d'un niveau Bac+4 ou Bac+5 validé, et n'ayant pas rempli la rubrique "validation des acquis personnels et professionnels", seront rejetés.
Le master propose un nombre limité à 25 places.
L’admission aux programmes de master sur les campus Senghor se déroule en quatre étapes successives :
Dépôt du dossier de candidature
Les candidats doivent soumettre un dossier complet comprenant les pièces requises. Après examen, les candidats éligibles sont convoqués au Test d’Aptitude aux Masters de l’Université Senghor (TAMUS).
Réussite au TAMUS
Les candidats doivent obtenir une note égale ou supérieure au seuil de tolérance fixé pour valider cette étape.
Paiement des frais d’inscription
Les candidats ayant réussi le test sont invités à régler la première tranche ou la totalité des frais de scolarité, conformément aux modalités précisées dans l’avis d’admission.
Vérification du dossier et notification d’admission
Après réception du paiement, l’Université procède à la vérification finale du dossier. Une notification officielle d’admission est ensuite envoyée au candidat.Le master ouvre un nombre maximum de 30 places.
Les dossiers de candidatures seront traités après validation du TAMUS et paiement de la preière tranche des droits d'inscription.
Les candidats seront informés de la décision favorable les concernant en recevant un avis de préadmission accompagné d'une convention d'admission.
L'admission ne sera confirmée définitivement qu’à réception au plus tard 2 semaines après réception de l'avis de préadmission (passé ce délai, le bénéfice de l'inscription sera reporté sur le candidat admis suivant) :
de la convention d'admission dûment datée, paraphée et signée ;
du versement des droits d'inscription ; soit la totalité en une fois (3 200 USD), soit le montant de la première tranche (1 500 USD) en application du règlement financier exposé sur l’avis d’admission.
Pour confirmer son admission, l'auditeur doit impérativement adresser les copies scannées de la convention signée et du justificatif de son versement (virement ou transfert d'argent) à M. David MUKULU, Coordonnateur de la formation : david.mukulu@usenghor.org .
Enfin, en cas d'admission, les originaux des documents (diplômes et/ou documents pouvant justifier la validation d’acquis professionnels) devront être impérativement déposés avant l’inscription définitive (tous les jours ouvrables) auprès de M. David MUKULU, Coordonnateur de la formation, dont les coordonnées sont :
localisation : avenue USOKE 160, Commune de Kinshasa/Boulevard Huillerie, Ville de Kinshasa, République démocratique du Congo
courrier électronique : david.mukulu@usenghor.org
Lancement de l’appel à candidature : 12/12/2025
Date limite de candidatures : 19/02/2026
Test d'Aptitude aux Masters de l'Université Senghor (TAMUS) : 26/02/2026
Communication des résultats : 27/02/2026
Période de paiement des frais d’inscription : 27/02 au 15/03/2026 (première tranche ou totalité)
Validation des candidatures : À partir du 27/02/2026
Webinaire d’accueil : jeudi 26 mars 2026
Rentrée officielle : entre le 30 mars et le 2 avril 2026.
Image d'en-tête : Wegmann (Own work) [GFDL or CC BY-SA 4.0-3.0-2.5-2.0-1.0], via Wikimedia Commons